Fabrice Murgia, né en 1983 à Verviers, est formé au Conservatoire de Liège par
Jacques Delcuvellerie. Il a travaillé comme acteur pour le théâtre, le cinéma et la
télévision. Aujourd’hui, il exerce en tant qu’auteur, metteur en scène et depuis
peu, en tant que réalisateur.
Fabrice Murgia est fondateur et directeur artistique de la Cie ARTARA. Depuis
juillet 2016, Fabrice est également le Directeur général et artistique du Théâtre
National Wallonie-Bruxelles.
En 2009, il écrit et met en scène son premier spectacle, Le chagrin des Ogres. La
même année, il devient artiste associé du Théâtre National à Bruxelles.
C’est dans ce cadre, qu’il créé en 2010, Life:Reset/Chronique d’une ville épuisée,
et Dieu est un DJ, adapté du texte homonyme de Falk Richter.
En trois spectacles, Fabrice Murgia pose les jalons d’un travail singulier : actualité
des langages scéniques et problématiques générationnelles ; spectacles hyper‐
sensoriels qui utilisent les ressources des technologies avancées du son et de l’image ; place déterminante du récit et du jeu d’acteurs.
Les voyages font, par ailleurs, partie intégrante de la démarche artistique du créateur. Chaque production se voit donc nourrie d’interviews, d’images, de sons récoltés au gré des différents voyages entrepris.
En 2012, Fabrice crée Exils, création ouvrant l’ambitieux projet européen « Villes
en scène/Cities on stage » qui rassemble 7 metteurs en scène européens.
Il créé ensuite : Les enfants de Jéhovah (2012) au Théâtre Vidy‐Lausanne; Ghost
Road (2012) au Rotterdamse Schouwburg & Children of Nowhere (2014) au Festi-
val Santiago a Mil, en collaboration avec LOD muziektheater; Notre peur de n’être
(2014) au Festival d’Avignon; Daral Shaga (2014), opéra/cirque à l’Opéra de Limoges en collaboration avec Feria Musica; Karbon Kabaret (2015), grand spectacle
populaire sur l’identité liégeoise, présenté dans le cadre des Fêtes de Wallonie et
de Mons 2015 Capitale Européenne de la Culture.
En 2016, il présente Black Clouds, créé au Napoli Teatro Festival et il réalise son
premier court-métrage Remember me avec le soutien de Versus Production. En
2017, il met en scène Menuet, opéra composé par Daan Janssens et porté par
LOD muziektheater.
Sa dernière création Sylvia (2018), donne à voir la richesse et le conflit intérieur de
la poétesse américaine des années ’50 et ’60, Sylvia Plath. Sur scène, neuf comédiennes incarnent Sylvia à différents moments clés de sa vie. Jeune fille dépressive
qui fait sa première tentative de suicide à l’âge de 20 ans. Jeune femme exaltée
par le pouvoir des mots. Auteure victime de la domination masculine. Au plateau,
Fabrice Murgia pousse un pas plus loin sa recherche sur ces mécanismes scéniques
à la lisière du théâtre et du cinéma.
En septembre dernier (2019), Fabrice a créé aux côtés du musicien et compositeur
Dominique Pauwels un nouvel opus du cycle Ghost Road : La mémoire des arbres.
Pour ce troisième volet, l’équipe de création s’est rendue dans la ville d’Oziorsk,
en Russie. Oziorsk s’appelait à l’origine Tcheliabinsk-65, et fut construite à la fin de
la seconde guerre mondiale, dans le contexte de la course à l’armement nucléaire.
En parallèle au travail de création, la Cie ARTARA donne fréquemment des ateliers
de formation d’acteurs – avec des acteurs et des techniciens – à travers le monde :
Haïti, Sénégal, Egypte, Méditerranée…
Fabrice Murgia se voit décerner un Lion d’argent en août 2014, par la Biennale de
Venise. L’auteur et metteur en scène est récompensé pour le caractère innovant de
son théâtre.
En 2019, Fabrice s’est vu décerner un Operadagen Award à Rotterdam pour son
travail de mise en scène à l’Opéra.